Toute formation du citoyen doit être assortie d’une éducation à diriger sa propre vie, afin de la rendre plus heureuse et épanouie
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Pratiquer le bonheur à l’école, c’est privilégier des dispositifs pratiques. La charte n’impose aucun dispositif venu d’en haut. Elle privilégie les initiatives de terrain et l’échange de pratiques.
Il s’agit de bâtir un curriculum du bien-être sans que cela constitue une discipline séparée des autres. On peut penser au journal de gratitude, dans lequel l’élève est conduit à écrire ce qu’il apprend des autres ou à des démarches d’amélioration du climat scolaire : aide à l’orientation, activités théâtrales, éducation à l’empathie. Un exercice très simple consiste à dire bonjour et à sourire aux personnes qui entrent dans votre périmètre.
Le dispositif de labellisation
Le label "Ecoles du bonheur" est destiné à promouvoir les initiatives qui améliorent le bien-être au sein des établissements.
Le laboratoire de recherche BONHEURS initie une démarche en six étapes de repérage, de diffusion, d’échange de pratiques, de jumelage, d’évaluation scientifique et de soutien aux dispositifs innovants en matière d’amélioration du bien-être et du climat scolaire dans les écoles, collèges et lycées.
Le bien être des enfants commence par celui des enseignants. Des enseignants heureux et positifs sont les moteurs d’une communauté éducative plus épanouie
Les dispositifs peuvent relever de trois dimensions :
être heureux pour apprendre
apprendre à être heureux
transformer l’environnement de l’établissement dans un sens positif par le biais de projets citoyens
Trois critères
La labellisation des établissements se fait par l’intermédiaire d’une équipe composée de chercheurs spécialistes de l’éducation et de professionnels. Ils l’évaluent selon trois critères :
1. Le dispositif touche-t-il l’une des trois dimensions précitées
2. Touche-t-il quantitativement un nombre suffisant de membres de la communauté éducative ?
3. Comment le dispositif est-il appréhendé par la communauté concernée ?
L’évaluation du dossier est suivie par une visite rendant compte du dispositif concerné. L’insertion dans le réseau donne lieu à une inauguration avec un des ambassadeurs du dispositif et conduit au jumelage national ou international avec un autre établissement. L’établissement a alors accès au soutien d’institutions ou d’entreprises partenaires du projet.
L’accent est mis sur la coopération éducative internationale. Les établissements des outre-mers français font l’objet d’une attention particulière dans la dimension d’une articulation transnationale des projets.
Tous les cinq ans, les établissements font le bilan de leur dispositif. Loin d’être une évaluation contraignante, il s’agit de conserver l’esprit d’innovation et d’initiative et d’échanger les bonnes pratiques au sein du réseau. La recherche est sollicitée au sein du laboratoire afin d’évaluer les dispositifs.